Si tu me crois c’est que j’ai menti !

FBarret Rémi Htout public à partir de 7 ans

Parcours rocambolesque, drôle et poétique où la conteuse nous livre quelques-uns de ses secrets pour démêler le vrai du faux.

Qu’est-ce que la vérité ? Au pays des contes, il y a de quoi s’interroger… On y rencontre l’inénarrable « Petite-Cochonne » défie le Loup pour défendre ses petits cochonnets, l’émouvante « Snégorochka », petite fille née de la neige, et quand le tout se termine en famille « Sur l’bord de Loire », c’est un air d’accordéon qui déjoue la mort…

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Echo de la presse :
Invitation au voyage ou l’imprévisible est ordinaire, où l’incroyable devient réalité.

(…)des histoires toutes simples mais merveilleusement interprétées…
Le progrès ‐ Pont de Vaux

Lien audio :

Sur l’bord de Loire par Françoise Barret (conte) et Isabelle Bazin (chant-accordéon) – Extrait de Histoires Insolites [CD] 
oui’dire éditions / www.oui-dire-editions.com

Extrait :
(…) « Les filles, les filles ! Vous savez pas, le patron, il va mettre tous les choux du jardin à la marmite, et nous z’avec ! »

Celle qui a parlé, c’est la petite cane. Elle est très jolie, la Petite-Cane, un beau plumage gris et un noeud rose autour du cou. La Petite-Cane n’a pas grand-chose dans la cervelle : petit comme une noisette. Faut dire qu’elle n’a pas de Papa, pas de Maman, elle a été recueillie dans l’œuf par Ninette, la petite fille de la ferme. Et Ninette a tellement couvé son œuf, qu’il a fini par éclore. Ninette lui raconte tous ses secrets. Elle sait que les enfants ça naît dans les choux… alors vous imaginez, quand la Petite-Cane entend cela !Elle court le dire à ses copines : la Petite-Poule et la Petite-Cochonne !
« Et nous z’avec ? »
Là, c’est la Petite-Cochonne qui a parlé. Et elle, elle n’est pas née de la dernière pluie. Elle en a six : six petits cochons, trois filles et trois garçons. Immédiatement elle leur dit :
« Allez oust les enfants, on part tout de suite. N’oubliez pas de prendre vos brosses à dents, vos doudous, et le biberon pour le petit dernier, tout ça dans vos sacs à dos. »
Chez les petits cochons, ça marche droit. A la queue-cochon-cochon, chacun attrapant par la bouche la queue en tire-bouchon de celui de devant.
« Attends, je pars avec toi ! »
Là, c’est la Petite-Poule qui a parlé. Elle est toute blanche, un joli cou, une petite tête et à l’intérieur… un peu plus gros que la Petite-Cane… Comme une noix. Mais surtout, elle a une admiration sans borne pour la Petite-Cochonne. Tout ce que fait la Petite-Cochonne, elle fait exactement pareil. A part qu’elle n’en a que cinq. Cinq petits poussins. Elle ne sait pas encore si ce sont des garçons ou des filles, ils n’ont pas encore de… de crête…
« Allez oust les enfants, on part tout de suite. N’oubliez pas de prendre vos brosses à dents, vos doudous, et le biberon pour le petit dernier, tout ça dans vos sacs à dos. »
« Vous n’allez pas partir comme ça ! Qu’est-ce qu’elle va dire, Ninette ? »
Vous l’avez reconnue, c’est la Petite-Cane.
« Ninette ou pas Ninette, si le patron a dit « A la marmite », toi aussi, tu vas aller dans la marmite… »
« Ah bon ? Alors je viens… »
C’est comme ça qu’elles sont parties. Elles sont combien ? 24… ça fait du monde.
Elles longent le poulailler, la soue à cochons, longent la haie de choux (en ce temps là ils n’avaient pas encore de pattes, ils ne pouvaient pas partir) et sont entrées dans la forêt…
(…)

@crédit photo Rémi Hemer

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