Témoignages / Amazones
a écrit le 25 novembre 2015
à
3 h 42 min
Nous avons été bouleversées par le spectacle "amazones" ma fille (18 ans) et moi. Nous étions comme en état d'arrêt intérieur, en sidération. Le texte, la qualité totale de présence en continu dans la manière de le dire, les déplacements du corps dans l'espace et la musique, si créative et originale, les thèmes abordés, si durs et en même temps donné à fleur de peau, vraiment chapeau! tous mes remerciements et encouragements.
Cordialement, Véronique C.
J’ai vraiment apprécié le texte et la représentation d’Amazones. Que les mythes grecs soient toujours porteurs de vie et de sens pour notre époque me réjouit profondément. Témoin ce petit garçon à mes pieds tout heureux d’avoir reconnu Orphée et Eurydice ! Et puis quand on s’en empare dans une approche respectueuse mais qui les renouvelle, cela donne force et tension au spectacle, entre autres choses…
Mme Lefeuvre, professeur de Français
Très beau spectacle où le spectateur garde en éveil et en action son imaginaire car la conteuse a su dépasser l’illustration. Ayant sa propre émotion et sincérité, elle donne, montre le chemin à celui qui est devant pour accéder à son « profond ».
Le tissu, l’instrument où avec l’effacement de Françoise peuvent ainsi prendre réellement devant nous la forme, la présence, l’existence d’un formidable bébé, d’une défunte…
Rythme, variation de ton, regards, déplacement : super ! Toute la scène est occupée et nous, assis dans notre fauteuil, très bien occupés aussi.
Isabelle
(Françoise m’avait fait lire le texte)… je n’ai pas vu ce que j’avais lu. J’ai été pris dès le levé de rideau jusqu’au moment où Phoebé replie le tissu. D’emblée Françoise était là, présente, vraie. Le premier chant installe poétiquement le bonheur de vivre, l’enfance, et l’effroi nous saisit au premier coup de mailloche. L’horreur fait irruption et la violence sera toujours ainsi : nette, implacable irruption ou déroulement d’angoisse dite avec beaucoup de pudeur et juste nommable sans que l’on sache trop ce que les mots peuvent dire… et quand la petit fille (après le récit de son excision) répond qu’elle ne comprend pas la question (« Est-ce que tu ressens quelque chose ? »), qu’elle ne sent plus rien…
Le champ de bataille est là et Marpésia qui se lève et veut vivre… Bravo !
Que d’émotions, de stupeur, d’insupportable. Oui, parfois c’est insoutenable… ça nous rappelle ce que l’on sait, mais là, on y est confronté de manière incontournable parce que c’est épuré. Pas d’exposition. Pas de compassion, pas de sentiment à ces moments (de témoignages). Le spectateur doit faire le boulot de se confronter à ce qu’il ressent.
J’ai vu beaucoup de nuances aussi. Et j’ai apprécié que le massacre des Amazones provienne de la jalousie et de la bêtise d’une femme. Hommes et femmes sont aux prises avec la violence de la vie et certains, et peut-être certaines, semblent plus douées pour tirer les autres vers le désir et l’amour.
Ca se déroule tendu jusqu’à la fin. Bravo à toi, à Denis : les gestes parlent, les articulations sont belles (cette hache tendue dans le ciel, en suspens, qui coupe le lien frère et sœur…) la juxtaposition des scènes, réussies : on y est tout de suite, on n’a pas besoin de comprendre si ce sont bien des personnages, on les voit.
De belles scènes avec le voile, les gestes dansés, des silences. Les enfants réussis. Du grand théâtre.
Lettre à Jean Louis Gonfalone
Philippe Bouchez Psychanaliste
J’ai beaucoup apprécié le spectacle Amazones, ces multiples facettes : textes, danse, musique, gestuelle , mise en scène…. J’ai l’impression que tu creuses toujours plus loin dans un sillon qui t’es propre ; que tu trouves un style de spectacle total que tu ne cesses d’améliorer. Merci pour ce moment de bonheur partagé.
Lettre à Françoise Barret
Geneviève Brunel-Lobrichon, maître de conférence à l’université Paris I
Histoire et littérature médiévale
J'apprends par hasard que Françoise Barret est votre épouse. Je l'ai vue au théatre de ROANNE il y a presque un an. Les mots, la justesse de son
jeu, ainsi évidemment que la grande question de l'égalité (!), de
l'identité des genres au travers des personnages féminins me laissent un
souvenir très fort. Transmettez lui SVP.
Cécile D.