tous publics à partir de 14 ans
L’esclavage à travers le récit des Noir.e.s qui y ont résisté.
L’amérindienne Anacaona contre Colomb, Nanny en Jamaïque, les peuples marrons de Guyane, les révoltes qui acculèrent la France à abolir l’esclavage en Haïti et en Guadeloupe… Napoléon, qui le rétablit 10 ans plus tard.
D’île en île, l’épopée se raconte. Metwill, arlequin-caraïbe, marionnette dégingandée, questionne avec une verve joyeuse et provocatrice sur l’intégration, la reconnaissance, l’esclavage encore… aujourd’hui.
Mythes, légendes, percussions, chants, danses… nous voilà embarqués pour la grande traversée : vivre, migrer, résister, construire…
Avec :
Françoise Barret : Conteuse-comédienne-auteure
Yannick Louis dit Yao : Conteur-comédien
Robert Nana : Musicien
Texte : Françoise Barret – Suzy Ronel / Mise en scène : Jean-Louis Gonfalone / Musiques : Serge Tamas – Robert Nana
Gestuelle : Denis Detournay /Costumes et marionnettes : Laurence Simon-Perret / Accessoires : Pierre Bourquin
Création lumières : Jean-Louis Gonfalone /Affiche : Annie Demongeot / Photos : Yoann Guillou
Coproduction : Théâtre Dire d’Etoile / L’Acsé – Agence Nationale pour la cohésion Sociale et l’Egalité des Chances / Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais /Conseil Départemental du Pas-de-Calais.
Résidence de création : Rollmops théâtre Boulogne-sur Mer
Soutien : Compagnie Palémanlou – Lamentin – Guadeloupe – Compagnie Etoile en Panne
Echos de la presse :
Ebène rappelle les non-dits de l’histoire coloniale
« Ebène », la dernière création de Dire d’étoile décolle des pages honteuses du livre de notre histoire (…)
Il est noir, elle est blanche. Entre eux, des rancoeurs, des oublis – et Mètwill, un pantin venu du vaudou pour les guider sur un chemin moins officiel de l’histoire : les marronnages. Les Marrons sont ces esclaves qui ont fui leurs oppresseurs et n’ont cessé de laisser trace de leur vie, de fonder une société pour eux (…)
Le spectacle de Jean-Louis Gonfalone est assez dense, parfois mystérieux, souvent poétique (…) Les faits s’inscrivent dans une chorégraphie où le blanc et le noir s’harmonisent sans se diluer. Jamais la docte morale ne s’immisce sur le plateau. L’esprit de fête, de rire plus ou moins sulfureux est permanent grâce à Mètwill, secondé par les percussions de Robert Nana.
Les tragédies, les trahisons, les souffrances sont dites, libérées de l’oubli, mais ne deviennent pas prétexte à la plainte. (…) Ebène plaide pour la fraternité au prix de la vérité.
Pierric Maelstaf /La Voix du Nord
Ni tout à fait noir, ni tout à fait blanc
(…) Suzy Ronel et Françoise Barret ont écrit un texte à quatre mains. « Plus que l’histoire de l’esclavage, nous parlons des résistances qui ont existé. Le spectacle est un voyage à travers les îles, à travers l’histoire. Il n’y a pas que des histoires de haines, il y a beaucoup de force, de courage, d’amour aussi ». On découvre par exemple Mètwill, personnage inspiré de la religion Vaudou.
(…) C’est lui qui guide les comédiens à travers l’histoire, de l’arrivée de Christophe Colomb sur le sol américain qui rencontre la résistance d’Anacaona, reine amérindienne, jusqu’aux histoires de ces communautés de Marrons qui disparaissent à grand coup « d’intégration ».
Les chansons qui se transmettent de génération en génération rythment le spectacle. Au balafon, au djembé, au hang, Robert Nana, musicien Burkinabé apporte toute le chaleur de l’humanité qui a traversé ces siècles de confrontations (…)
Le dialogue que crée ce spectacle entre les comédiens le rend recevable, intelligible par tous les protagonistes. Mieux, il permet de dépasser les clichés, les incompréhensions.
Florence Pecriaux / La semaine dans le Boulonnais
@crédit photo Yoan Guillou